F\u00e9lix Amoah Ph.D<\/em><\/strong><\/p>\n\n\n\n

R\u00e9sum\u00e9<\/strong><\/p>\n\n\n\n

Le d\u00e9faut tr\u00e8s commun chez les philosophes en conqu\u00e9rant l\u2019Acad\u00e9mie, \u00e9tait leur manque d\u2019intention de cr\u00e9er un foyer d\u2019opposition politique. La protection, tout au moins nominale, du roi, Louis XV, \u00e9tait pour eux l\u2019un des principaux avantages que conf\u00e9r\u00e2t la qualit\u00e9 d\u2019acad\u00e9micien. Ils \u00e9taient, sans souci, d\u2019\u00eatre mal consid\u00e9r\u00e9s en cour comme philosophes. Mais au fil du temps, ils revendiquaient tr\u00e8s haut le droit d\u2019\u00eatre reconnus pour des sujets fid\u00e8les, atteints par d\u2019injustes soup\u00e7ons. Singuli\u00e8rement, \u00e0 l\u2019Acad\u00e9mie ils faisaient le mieux d\u2019\u00e9viter toute sorte d\u2019irritation \u00e0 la cour. Leur seule pr\u00e9tention, conformait aux statuts de la compagnie car ils n\u2019acceptaient les ordres directs que du roi. Ils d\u00e9montrent leurs sentiments, sauf \u00e0 des partisans d\u00e9vou\u00e9s, mais d\u00e8s lors qu\u2019ils se retrouvent parmi les gens de bonne foi, ou de moral ils les re\u00e7oivent \u00e0 bras ouverts. Tous leurs efforts de dominer la cour n\u2019aboutissaient \u00e0 rien, et l\u2019\u00e9lection de Marmontel \u00e0 l\u2019Acad\u00e9mie n\u2019eut pour la cour aucune signification blessante. Thomas, le philosophe, le penseur, prit ses libert\u00e9s, accord\u00e9es par le ministre Praslin, et se pr\u00e9sentait comme frondeur. Ainsi, Voltaire le suivit et appuya sa d\u00e9monstration, contre la philosophie nouvelle de son mieux. Trois mois plus tard, ayant accord\u00e9 la faveur \u00e0 l\u2019Acad\u00e9mie et ses officiers, de la repr\u00e9senter, \u00e0 la solennit\u00e9 du Dauphin, le futur Louis XVI, avec l\u2019archiduchesse d\u2019Autriche, le conflit \u00e9clatait. En 1768, parmi les concurrents au prix de po\u00e9sie se trouvait un jeune abb\u00e9 de Langeac, \u00e2g\u00e9 de quinze ans, fils de la ma\u00eetresse du ministre, Bachaumont; et puis d\u2019autres qui \u00e9prouvaient des talents comme La Harpe et Rulhi\u00e8res de m\u00e9riter ce prix de po\u00e9sie ! Sans d\u00e9tour, Diderot conclut en ces termes: \u00ab\u00a0L\u2019Acad\u00e9mie vient de se mettre dans la boue … en accordant le prix de po\u00e9sie \u00e0 une tr\u00e8s plate d\u2019un petit abb\u00e9 de Langeac, pi\u00e8ce plus jeune encore que l\u2019abb\u00e9, pi\u00e8ce qu\u2019attribue \u00e0 Marmontel, pi\u00e8ce dont la lecture la plus s\u00e9duisante n\u2019a Pu d\u00e9rober la mis\u00e8re\u00a0\u00bb. (Lucien Brunel, Les Philosophes et\u00a0l\u2019Acad\u00e9mie Fran\u00e7aise au dix-huiti\u00e8me si\u00e8cle<\/em>, 1967, p.1 76).<\/p>\n\n\n\n